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Pour entreprendre au sein d’un réseau et ainsi bénéficier du savoir-faire et de la notoriété d’une enseigne, la franchise n’est pas le seul modèle possible. Plusieurs centaines de réseaux se développent en groupement ou coopérative.

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Le commerce associé pèse lourd dans le paysage économique français : l’équivalent de 7 % du PIB, selon la Fédération du commerce coopératif et associé (FCA). Avec 178 enseignes différentes et près de 45 000 points de vente, cette branche du commerce se distingue des réseaux intégrés puisqu’elle fédère sous une même enseigne plusieurs commerçants indépendants et des réseaux de franchise par son mode de fonctionnement particulier. Car comme son nom l’indique, le commerce associé réunit des « associés » selon le principe de « une personne égale une voix ». En d’autres termes, là où dans un système de franchise la tête de réseau garde la main sur les éléments essentiels de la stratégie de l’enseigne et donne le droit à des franchisés de dupliquer son concept en contrepartie du paiement de redevances, les commerçants de groupements ou de coopératives sont actionnaires de l’enseigne et prennent les décisions de façon collégiale.

Une trentaine de secteurs d’activités

Les champs d’action du commerce associé sont vastes et recouvrent une trentaine de secteurs différents. Dans l’alimentaire, on retrouve notamment des enseignes comme Leclerc, Intermarché ou encore Système U, Biocoop dans la distribution alimentaire bio et Netto dans le hard discount ; dans l’optique, des réseaux comme Atol les Opticiens, Krys, Lynx Optique ou Optic 2000 ; Intersport et Sport 2000 dans le domaine des sports et loisirs ; Point S dans l’automobile ; Poivre Rouge et Best Western dans l’Hôtellerie-restauration ; Orpi et L’Adresse dans l’immobilier… Les exemples d’enseignes connues à l’échelle nationale voire, parfois, internationale, sont légion. Au total, les 178 enseignes du commerce associé regroupent 32 430 entrepreneurs et embauchent plus de 540 000 personnes. Pour entreprendre via ce modèle, les opportunités sont donc nombreuses.

Le commerce associé résiste aux crises

En 2015, les enseignes du commerce associé ont, ensemble, réalisé un chiffre d’affaires record de 146,9 milliards d’euros, en croissance de 3 % par rapport à l’année 2014. Une prouesse si l’on compare ce résultat avec les performances du commerce de détail dans sa globalité, évaluées selon la FCA à +1 % en moyenne sur la même période. De façon générale, le commerce associé a toujours « fait mieux » que la moyenne ces douze dernières années, avec un taux de croissance positif chaque année. Y compris pendant les années où le commerce de détail a reculé ou stagné, consécutivement à la crise financière (-0,2 % de croissance en 2008 vs 4,9 pour le commerce associé, 0 % en 2009 vs 0,9 %, puis à nouveau recul en 2013 avec -0,5 % pour le commerce de détail vs +3,1 % pour le commerce associé, idem en 2014 : recul de 0,4 % vs +1,01 %) .

De quoi conforter les professionnels du secteur dans ce modèle entrepreneurial. « Nous sommes amortisseurs de crise et accélérateurs de croissance », déclarait ainsi le président de la FCA Eric Plat, également président-directeur général d’Atol les Opticiens, lors de l’annonce à la presse des résultats annuels du commerce associé, le 24 mai dernier.

6 000 commerces à reprendre

La grande majorité des groupements et coopératives se développent en France depuis plusieurs dizaines d’années. Pour beaucoup de commerçants indépendants qui ont rejoint l’aventure très tôt, l’heure est aujourd’hui au départ à la retraite. Résultat : « plus de 6 000 points de vente du commerce associé chercheront des repreneurs dans les 5 ans à venir », résume la FCA. Soit, chaque année, près de 1 200 opportunités de reprises de commercespartout en France. Une chance à saisir pour tout aspirant entrepreneur disposant du montant nécessaire pour cet investissement – car une reprise clé en main d’un magasin, avec son matériel, son fichier client et ses équipes coûte généralement plus cher qu’une création ex nihilo – et souhaitant démarrer rapidement.

Article publié sur le site Le Parisien en partenariat avec Les Echos de la Franchise

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