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Je veux comme franchisés des acteurs locaux capables d’ouvrir plusieurs agences.

Vous avez franchi le cap des 100 agences franchisées début 2014, où en êtes-vous aujourd’hui, à la veille de Franchise Expo Paris où votre enseigne sera exposante ? 

Nous comptons 125 agences en France, dont 14 ouvertes en 2015. En 2016, notre objectif est d’ouvrir au total une quinzaine d’agences franchisées dont 8 à l’enseigne Temporis Consulting (qui en compte déjà 8). Nous conservons bien sûr notre cap de 160 agences en 2020.
Nous sommes d’ailleurs l’un des cinq réseaux retenus pour le concours du “franchiseur le plus audacieux” de l’année qui s’ouvre au vote sur internet le 1er mars et dont les résultats seront proclamés le 23, lors du salon Franchise Expo Paris.

Vous avez fait le choix de vous développer à près de 100 % en franchise, pourquoi ?

Parce que je suis persuadée que ce modèle est le bon. Pour moi, la réussite, c’est un patron à la tête d’une unité. Je n’ai jamais pris d’investisseurs dans mon réseau. Certains sont venus me voir et m’ont proposé de prendre quatre zones, d’y mettre des responsables d’agences. J’ai refusé. Parce que je veux des gens qui travaillent. Je veux des acteurs locaux. C’est pour cela que notre réseau prend des parts de marché.

Vous vous développez entre autres via la multifranchise. Sur 90 franchisés, 26 détiennent  plus d’une agence. Qu’attendez-vous de cette méthode de développement ?

Beaucoup. Si l’on créée son entreprise, on doit pouvoir rééditer ce succès. C’est pourquoi nos franchisés ont la possibilité d’ouvrir plusieurs agences. Si l’on recrute des gens d’une certaine envergure – et c’est notre cas -, il est intéressant de leur donner du potentiel de développement.
Nos contrats prévoient donc plusieurs ouvertures (à 3 ans, à 5 ans). Ils prévoient également que si les ouvertures prévues n’ont pas lieu, un autre franchisé pourra les réaliser. Car nous avons besoin d’un bon maillage du territoire.

Donc tous vos franchisés vont devenir multifranchisés ?

Oui, sauf s’ils sont sur une grande ville où ils n’auront qu’une agence sur leur zone. Mais alors on leur demandera de grandir dans leur agence, d’ouvrir aussi Temporis Consulting et ensuite peut-être de créer des agences spécialisées par métiers.

Fixez-vous une limite au nombre d’agences qu’un franchisé peut détenir ?

Oui. Je ne veux pas plus de deux zones par franchisé, soit à peu près 6 agences Temporis. C’est une limite que nous annonçons dès le début. Je précise aussi que l’attribution d’une seconde zone dans notre réseau est très rare, voire exceptionnelle. Pour obtenir une seconde zone, il y a 9 critères d’attribution (les franchisés ont connaissance de ces critères). Si vous n’en avez que 7, nous présentons le dossier au Comité de suggestion, qui tranche. (Ce comité est composé de 4 franchisés qui ont déjà renouvelé leur contrat au moins une fois).

Vous demandez – pour une agence – 60 000 € d’apport personnel mais vous souhaitez en fait 90 000. Pourquoi autant (sur 140 000 d’investissement initial total) ?

C’est dû au fait que, dans notre profession, nous avons besoin d’une garantie financière, un peu comme les agents immobiliers. Pour nous, cela correspond à peu près aux AGS (Assurance Garantie pour les Salaires). En cas de problème, la garantie prend le relais des AGS pour payer les intérimaires.
La garantie est fixée par décret gouvernemental tous les ans. Au 1er janvier 2016, elle est de 122 128 euros. Le garant financier attend donc que l’entrepreneur concerné investisse une somme en capital assez proche de ce niveau.

Vous cherchez des créateurs d’entreprises. Vous arrive-t-il aussi de chercher des repreneurs ?

Oui… Il y a quelques mois, j’ai repris pour un euro une agence en difficulté dont le franchisé avait oublié de s’assurer contre les impayés (contrairement à ce que prévoit le contrat de franchise). Je l’ai fait pour que le drapeau Temporis ne disparaisse pas de la ville. Je l’ai ensuite remise en vente.   Mais ce type d’opération de reprise reste exceptionnel.

Vous mettez souvent en avant le fait que vos franchisés sont à 50 % issus du travail temporaire et à 50 % des néophytes. Tenez-vous à ces proportions et pourquoi ?

Je ne tiens pas spécialement à cette répartition, c’est simplement un fait. Et cet équilibre me convient bien. Je le trouve riche. Ce n’est pas la provenance qui fait notre choix, c’est la personne. Et le fait de savoir si elle partage ou non nos valeurs.

Article publié le 29 février 2016, par Jean-Pierre Pamier sur le site Franchise Magazine

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